

LA
CULTURE CORÉENNE
Culture artistique

Le Sport
Les Coréens aiment l’esprit de compétition propre au sport. Pour preuve, la Corée du Sud s’est qualifiée à la 5e place des Jeux olympiques de Londres en 2012, un palmarès de taille pour un petit pays qui fait face à des « grands » comme la Chine, le Japon, les États-Unis ou la Russie.
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Sports traditionnels
Le Ssireum, ou lutte traditionnelle, est une forme populaire de divertissement très appréciée dans toute la République de Corée. Le Ssireum est un type de lutte dans laquelle deux lutteurs portant une longue ceinture de tissu autour de la taille et d’une jambe attrapent la ceinture de leur adversaire et tentent, par diverses techniques, de le mettre à terre.
Le Taekwondo est l’art martial le plus emblématique de Corée, et ce sport est reconnu dans le monde entier. Ce n’est pas seulement un art de la défense important ayant joué un grand rôle dans l’histoire de la Corée, mais il permet également d’améliorer les capacités physiques et la force mentale de ceux qui le pratiquent.
Le tir à l’arc est considéré comme un sport noble. Les Coréens dominent les championnats olympiques dans cette discipline.Gakgung ou Gungdo est un autre épithète du tir à l’arc coréen traditionnel, tel qu’utilisé par les Coréens.
Sports d’aujourd’hui
Le Baseball est le sport le plus apprécié et connu de la Corée du Sud.Ce sport a été introduit en Corée du Sud en 1905 par des américains de la Marine US. Sous l’occupation japonaise, cette activité a continué à se développer et quelques matchs contre des équipes américaines et japonaises ont été organisés.
Le Football est un sport très important pour la Corée du Sud. L'équipe de Corée du Sud de football est l'équipe nationale de football de la Corée du Sud. Elle a été créée en 1928, et a été officiellement membre de la FIFA en 1948, l'année de son indépendance. Elle est une des meilleures équipes d'Asie (elle est dans le top 5).
Les Coréens sont fans de Golf. C’est même les troisièmes sur le marché derrière les USA et le Japon. Pour 50 millions d'habitants, 3 millions jouent au golf, soit six fois plus que la France.

Le Musique et la Danse
La Corée du Sud est l’un des rares pays au monde, sinon le seul, à s’être fixé pour objectif de devenir le premier exportateur mondial de culture populaire. C’est un moyen pour la Corée de développer son « soft power ». Il fait référence au pouvoir immatériel qu’un pays exerce par son image plutôt que par la force militaire ou économique.
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Musique et danse traditionnelle
La musique traditionnelle, appelée le Gukak, est un art qui permet aux coréens d'exprimer à la fois leurs peines et leurs joies. Elle est le reflet du lyrisme du peuple coréen. Elle est constituée à la fois de musique populaire et de musique de la cour.
L'origine de la danse traditionnelle remonte aux rites religieux de la préhistoire. Les tribus organisaient des cérémonies religieuses en l'honneur de leurs dieux et exprimaient leur ferveur en chantant et en dansant. La danse traditionnelle telle qu’on la connaît aujourd’hui est donc une évolution des cérémonies ancestrales, mais elle aurait réellement commencé à se structurer durant la période des Trois Royaumes (57B.C. -A.D.676). Comme danse traditionnelle, il y a le Geommu par exemple.
Musique et danse contemporaine
Le Trot, parfois appelé ppongjjak est un genre musical originaire de Corée du Sud s'imposant durant les années 1920 lors de la colonisation japonaise. Il est reconnu comme étant la plus vieille forme de musique populaire coréenne et est à l'origine de la K-pop actuelle.
La K-pop, mot dérivé de Korean pop – littéralement « pop coréenne » – est un mouvement musical venu tout droit de Corée du Sud. Le terme englobe plusieurs genres musicaux : la pop, évidemment, mais aussi le rock, le RnB, le hip hop, la dance ou encore la musique électronique.

Le cinéma
Le cinéma sud-coréen est très dynamique et est un des rares cinémas à concurrencer sur son propre sol le cinéma américain. Diverses écoles cohabitent : des films classiques, qui se fondent sur les traditions et la culture coréenne, et depuis une dizaine d'années, une nouvelle vague de jeunes réalisateurs, plus ancrés dans le monde moderne.
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Cinéma
Après la Guerre de Corée, la Corée du Sud voie défiler une succession de gouvernements plus ou moins dictatoriaux. Durant toute cette période, l’industrie cinématographique est en berne puisque la critique sociale et politique est interdite et le cinéma est utilisé à des fins de propagande uniquement. L’arrivée de la démocratie et la levée de l’ascension en 1988 va relancer la machine et de nombreuses sociétés de production vont voir le jour. D’importantes entreprises comme Samsung et Hyundai vont s’impliquer dans le monde du cinéma et participer aux financements de films. L’industrie cinématographique se voit croître de façon impressionnante.
C’est notamment dans les années 2000 que de jeunes réalisateurs coréens vont sortir leurs épingles du jeu en revisitant le cinéma de genres : films d’action, de gangsters, policiers, thrillers. En injectant dans les films les préoccupations et les frustrations de toute une génération, ils vont réussir à créer un nouvel engouement national pour le cinéma. En effet, le cinéma est un moyen de se libérer des traumatismes dû aux années de sacrifices que représentent l’après-guerre sud-coréen.
Aujourd’hui, le cinéma coréen se porte bien. Très dynamique, c’est un des rares cinémas à concurrencer sur son propre sol de cinéma américain. Par ailleurs, avec un tel succès croissant à l’étranger, plusieurs films ont été récompensés au Festival de Cannes (par exemple Poetry en 2010 et Parasite en 2019).
De nos jours, le cinéma sud-coréen s'est bien diversifié et s’étend à l'international.
Il existe plusieurs catégories de productions cinématographiques en Corée du Sud :
- Les films de tout genre : comédie, drame, romance, action, historique, thriller, policier, science-fiction, horreur, suspense, etc.
- Les dramas sont des séries télévisées semblables au mini-séries occidentales et produites en langue coréenne pour le public coréen. Contrairement à la majorité des séries télévisées occidentales, les Kdrama sont généralement composés d'une seule saison. Les épisodes durent en moyenne 1 h à raison de deux épisodes par semaine, sur deux jours consécutifs. Un Kdrama peut compter entre 16 et 20 épisodes. Les genres les plus courants pour un drama coréen est la romance et l'historique (Sageuk).
"Hallyuwood"
Hallyuwood est le surnom donné à l'industrie cinématographique de Corée du Sud. Le terme « hallyu » est utilisé pour désigner le phénomène culturel coréen dans le cinéma, la musique pop et les séries TV, qui touche aujourd'hui tous les pays d'Asie orientale, et même au-delà. L'expression est prononcée pour la première fois en 2010 sur CNN.
Hallyuwood (Corée du Sud), Hollywood (États-Unis), et Bollywood (Inde) sont actuellement considérés comme les trois industries cinématographiques les plus influentes du monde. À l'exception possible de Bollywood en Inde, l'industrie cinématographique coréenne semble être la plus dynamique d'Asie, grâce au soutien du gouvernement qui s'est révélé crucial dans les années 1990. Cela illustre les relations particulières du gouvernement et du secteur privé avec la production de films coréens.
Traditions

La religion
La religion majoritaire pratiquée en Corée du Sud est la religion chrétienne avec 19%, 7% de protestants et 7,9% de catholiques en 2015. Ensuite, environ 15,5% de la population se considère comme bouddhiste. À cela, il faut ajouter le chamanisme et le confucianisme qui imprègnent fortement la société coréenne. Selon les récentes données, près de 60% de la population sud-coréenne se considère être sans confession.
Religions et croyances
Voici les religions les plus pratiquées en Corée du Sud :
Le Chamanisme est une croyance ancestrale encore très ancrée dans la société coréenne. Si le chamanisme a cohabité avec le Bouddhisme à son apparition, il est relégué au second plan lorsque la pensée confucéenne devient la religion d’État de la dynastie Joseon. Pour autant, ignoré et réprimé, le Chamanisme survit jusqu'à nos jours.
Majoritairement pratiquée par des femmes chamanes (les Mudang), les hommes très rares sont nommés les Baksu. Les cérémonies consistent à entrer en communication avec les esprits. La Mudang, possédée par des esprits (ancêtres, esprits de la nature, personnages historiques, etc), transmet les messages de bon ou de mauvaise augure.
Les rites sont demandés à l'occasion d'événements particuliers : pour apporter paix et prospérité au village, éloigner la maladie, guider l'âme d'un défunt, etc. Chaque rituel a sa signification. De manière générale, pour chaque rituel, de nombreuses offrandes de nourriture et de boissons sont offertes aux esprits avant que la Mudang n'entre en transe.
Pour certaines occasions (entretien d'embauche, examens scolaires, préserver la santé, mariage, naissance, élections, investissements, etc.), qu'il s'agisse de la classe moyenne ou aisée, les coréens vont consulter une Mudang pour s'assurer la bonne fortune.
Le Bouddhisme est apparu en Corée à l'époque des Trois Royaumes grâce à un moine chinois. Bien que le Bouddhisme devient la religion officielle du Royaume de Koguryo en 372, il faudra attendre l'unification de la dynastie Silla en 668 pour que le Bouddhisme embrasse toutes les classes de la société. Cette pratique est très importante en Corée du Sud car elle a été l'un des éléments d'unification de la culture coréenne. L'essor du Bouddhisme se ressent dans la construction des temples et à travers l'art (peinture, architecture, sculpture). Même si de nombreuses écoles bouddhiques divergentes ont existé, la principale branche du Bouddhisme coréen est l'ordre Jogye qui unifie les différentes écoles du Seon : le zen coréen.
Durant la période Joseon (1392-1910), le Bouddhisme est fortement concurrencé par le Confucianisme, adopté par l'élite. Il est fermement réprimé, les moines se voient même interdire l'accès des grandes villes et aucun temple ne peut être construit près des villes. De sorte que les moines n'ont pas d'autre choix que résider dans les montagnes, ce qui explique la forte présence de temples dans ces lieux.
Bien qu'éprouvé par la répression de l'époque Joseon, le Bouddhisme a également perduré à travers les siècles pour être considéré comme le protecteur de la nation coréenne.
Le Confucianisme : certains considèrent qu'il s'agit d'une religion d'autres d'une doctrine. Qu'ils soient l'une ou l'autre, les écrits de Confucius (552-479 avant J-C.) ont énormément marqué la société coréenne. Cette philosophie a fortement influencé la morale et l'édiction de lois, en particulier sous la dynastie Joseon qui fit du confucianisme une "véritable idéologie politique".
Le Confucianisme apparaît comme un code moral posant les valeurs de la société. Les principes primordiaux du Confucianisme reposent sur la loyauté et la piété filiale ainsi que d'autres valeurs censées assurer tant la stabilité et l'harmonie au sein de la famille que celle de la société entière.
Le respect dû aux ancêtres était très important car on considérait que les ancêtres avaient un pouvoir sur l'avenir des générations futures. L'importance de ce respect envers les aînés et l'attribution de rôles propres à chaque personne (père, mère, fils ..) explique le système hiérarchique qui dicte encore les relations sociales de la société coréenne. De même, les rites confucéens marquent toujours la vie sociale à travers le mariage traditionnel, les funérailles, l'anniversaire de la mort, le respect aux ancêtres.
De nos jours, l'influence confucéenne dessine la société sud-coréenne. On le remarque par l'usage du langage honorifique systématique envers les aînés (entre collègues, amis, famille ...), par la piété familiale très importante ou encore par la place de la femme.
Le Christianisme et Protestantisme : c'est d'abord par les missionnaires catholiques (Français et Chinois) que la religion chrétienne est apparue en Corée du Sud à la fin du 18e siècle.
Les rois de la période Joseon voyant d'un mauvais œil cette nouvelle pratique susceptible de troubler leur pouvoir par ses principes d'égalité, les premiers chrétiens sont persécutés.
Au 19e siècle, le courant protestant fait son apparition grâce aux missionnaires américains qui construisent des écoles et des hôpitaux. L'implantation du christianisme en Corée du Sud s'explique aussi par le contexte historique. A cette époque, la Corée du Sud était annexée par le Japon. Faire partie de l'église était comme un acte de résistance face aux Japonais qui avaient imposé le culte shintoïste (certains mouvements de résistance étant menés par des Chrétiens). Le succès du Protestantisme s'explique également par la mise en place du gouvernement militaire américain suite à la Seconde Guerre Mondiale et par le premier président de Corée, Syngman Rhee, qui était protestant.

La langue
La langue coréenne ou hangugeo est la langue maternelle de la Corée. Elle comprend plusieurs dialectes, celui de Pyongyang étant devenu la langue officielle en Corée du Nord et celui de Séoul, étant la langue officielle en Corée du Sud.
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Le Coréen
Le vocabulaire et l’écriture coréenne présentent quelques similitudes avec le Japonais et le Chinois, mais les trois langues restent toutefois différentes. Au-delà de la Corée, on parle également coréen dans les districts frontaliers de la République populaire de Chine (Yanbian) ainsi que dans les communautés coréennes en Chine, Japon, aux États-Unis, en Russie, France, au Canada et en Australie. Au total, près de 80 millions de personnes parlent le coréen dans le monde.
Dans la classification des langues dans le monde, la place attribuée au coréen est spéciale. La plupart des linguistes estiment que la langue coréenne n’appartient à aucune famille de langues et qu’elle n’a aucun lien de parenté avec les autres langues. Créée au 15e siècle par le roi Sejong le Grand, son écriture est atypique: "Hangeul", l’alphabet coréen est unique au monde et facile à apprendre. Composé de 24 lettres (10 voyelles et 14 consonnes) et permet de tout lire, comme l’alphabet français.
Avec la Corée du Sud qui, depuis ces dernière années, ouvre ses portes sur sa langue et sa culture, le coréen se diffuse à travers le monde. Les instituts, qui enseignent la langue coréenne dans le monde, se multiplient.
Étant la langue d'un géant de l'industrie lourde, la langue coréenne s'impose de plus en plus dans le monde notamment avec l'implantation et la réputation des grands groupes coréens à l'international comme Samsung, Kia, LG, Hyundai, et autres. Si le coréen est le 17e langue la plus parlée au monde, l'intérêt mondial pour cette langue et la culture coréenne ne cessent de croître.
Il est vrai que le coréen présente certaines similitudes avec le Japonais au point de vue de la structure grammaticale, ainsi que dans le lexique, parce que les deux langues ont beaucoup emprunté de mots au Chinois, mais la correspondance phonétique et la similitude du vocabulaire et des suffixes grammaticaux semblent trop pauvres et peu fréquents pour établir un rapport génétique sûr entre les deux langues. De plus, le coréen ancien s'écrivait en caractères chinois (appelé Hanja).
Tous les Coréens parlent la même langue avec différents dialectes suivant les régions. C’est le dialecte de Séoul qui est devenu la langue officielle de la Corée du Sud. Ce coréen standard s’est imposé par le biais de la télévision.

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10 faits amusants sur le coréen
1/ Le coréen est difficile à parler pour les Francophones
Le coréen est difficile à maîtriser. Cela est dû à un ordre des mots très différent, un système de politesse élaboré qui détermine la terminaison des verbes et un éventail stupéfiant de terminaisons des noms et des verbes en général. Cependant, les bases sont assez faciles. L’alphabet est au moins plus facile que le Chinois. La langue ne possède pas de tons. Elle n’a aussi ni genre, ni accord en nombre ou articles à apprendre (au contraire du français et de l’allemand).
2/ Le coréen partage des similarités avec d'autres langues
La langue coréenne appartient à la famille des langues Altaïques. Elle est apparentée au turc, au mongol et au mandchou (un dialecte chinois). En termes de grammaire, le coréen s’approche le plus du japonais. Il partage également de nombreux mots d’origine chinoise. Voilà pourquoi apprendre le coréen vous aidera si vous étudiez le japonais, tout en vous apprenant un peu de vocabulaire chinois.
3/ La langue est brillamment conçue
Le Hangeul est un des plus jeunes alphabets au monde, mais il s’est apparemment inspiré des meilleurs. Les linguistes adorent le coréen. Ils décrivent la langue comme le « système phonétique le plus parfait jamais conçu », avec un alphabet qui va à la langue comme un gant.
4/ La forme des lettres imite celle de votre langue
Quand on se penche sur la forme des lettres, on voit qu’elles imitent ce que fait la langue pour les prononcer.
5/ Des terminaisons spécifiques pour les noms et verbes indiquent le formalisme
Le formalisme, la politesse et le statut sont très importants. Des terminaisons spécifiques pour les noms et les verbes sont utilisées pour faire preuve de respect à la personne à laquelle vous parler. C’est une des raisons pour lesquelles les entreprises internationales ont besoin de traducteurs coréens compétents. Les nuances sont très importantes dans cette langue.
6/ Les Coréens utilisent souvent des les pronoms pluriels
Les coréens utilisent souvent des pronoms pluriels comme « nous » ou « on » au lieu de « moi » ou « je ». Ceci vient de la nature communautaire de la culture et de la société en Corée. Apprendre comment et quand utiliser ces différences est une nuance subtile qui prend des années à comprendre aux étrangers.
7/ Il existe 2 types de nombres
Il existe deux types de systèmes numériques. Un système utilise le coréen. Il est utilisé pour tous les nombres de 99 et moins, pour le comptage des objets, l’expression du temps, de la distance, des dates et pour parler de l’âge. Tous les autres nombres de plus de 100 dérivent du chinois.
8/ Il existe des différences distinctes entre le Coréen du Nord et du Sud
Il commence également à se produire une dérive linguistique entre la Corée du Nord et du Sud. Les deux pays ont évolué avec différents vocabulaires, prononciations et règles de grammaire.
9/ Il existe une fête nationale en l'honneur de la langue
Il existe en réalité une chose sur laquelle la Corée du Nord et du Sud peuvent tomber d’accord : ils aiment tellement leur langue qu’ils ont créé une fête nationale en son honneur. Dans les deux pays.
10/ L'île de Jeju possède son propre langage
Il existe une autre langue que le coréen : le "Jéju" appelé aussi Jéjuéo ou Cheju-do. C'est une langue parlée dans l'île de Jéju (à 85 km au Sud de la Corée du Sud) par quelque 8 000 locuteurs. Cette langue est très différente du coréen standard dans le vocabulaire et dans la grammaire et la synthaxe. L'UNESCO considère le Jéju comme une langue à part entière. Cette dernière est très minoritaire et risque même l'extinction.

Le style vestimentaire
Les Coréens ont toujours eu le sens de la mode durant les différentes périodes. Passant du vêtement traditionnel à des styles complétement différents. La Corée du Sud a su s'identifier à l'international.
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Costume traditionnel
Le Hanbok est le costume traditionnel coréen. C’est l’un des rares habits traditionnels de par le monde à avoir traversé l’Histoire. Aujourd’hui encore, c’est l’un des éléments essentiels du folklore de la Corée du Sud. Découvrez dans cet article les caractéristiques uniques et l’histoire du vêtement emblématique coréen.
La Corée du Nord et la Corée du Sud étant autrefois un seul est même pays, le vêtement traditionnel est le même pour les deux nations. Appeler 한복 « hanbok » en Corée du Sud, il signifie simplement « Vêtement coréen », 한 « han » venant du mot 한국 « hanguk » désignant la Corée. En Corée du Nord, il est connu sous le nom de 조선옷 « joseonot » dont le sens est « Vêtement de Joseon ». En effet, 옷 « Ot » est le mot coréen pour « vêtement » et 조선 « Joseon » correspond à l’une des périodes historiques de l’Histoire de la péninsule coréenne.

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L’origine du Hanbok remonte à la période des Trois Royaumes. Le royaume de Goguryeo occupait le Nord de la péninsule coréenne, Silla le Sud-Est et Baekje le Sud-Ouest. On peut retrouver des représentations du Hanbok sur des fresques tombales de l’époque. Le costume traditionnel coréen est alors plutôt ample, favorisant les mouvements, pour s’adapter à la condition nomade et cavalière du peuple coréen. Aussi, la veste du Hanbok, le « Jeogori » était plutôt long et attaché à la taille, que ce soit pour les hommes ou les femmes. Le plus souvent, les femmes l’associait avec une longue jupe, la « Chima » et les hommes avec un pantalon ample appelé « Baji ». Parfois, les femmes portaient elles aussi le baji sous leurs jupes.
De nombreuses valeurs esthétiques coréennes, que l’on peut retrouver dans l’art coréen tel que la peinture, les danses traditionnelles ou encore la céramique, sont exprimées à travers le Hanbok. Ses couleurs et ses lignes sont aussi le reflet des valeurs confucianistes du pays.
Pour le Néoconfucianisme, la valeur la plus importante pour un homme est l'intégrité et pour la femme, celle de la chasteté. Cela se transmet aussi par le biais des vêtements. Ainsi, les hommes veillent à porter une tenue et un chapeau approprié à leur rang lorsqu'ils se trouvent à l’extérieur, et les femmes à dissimuler leurs visages avec des manteaux lorsqu'elles sortent de l'enceinte de leurs maisons.
Également, cette beauté vertueuse se transmet par ses lignes et ses formes. En effet, le Hanbok ne dévoile que très peau la peau, toujours dans le respect du Confucianisme. La Chima (jupe) plutôt large ne permet pas de déceler les lignes du corps. Toute la beauté du Hanbok se trouve dans les détails, notamment pour le Hanbok féminin. Il émane une beauté pure et chaste de ce costume. En fait, l'ajustement du col du Hanbok (le git) permet de dévoiler partiellement la ligne du cou. De plus, la largeur de la jupe laisse place à l'imagination et ses courbes et lignes fluides rendent la silhouette plus grande et gracieuse.
La beauté du Hanbok est également due à l'harmonie de ses couleurs. D'ailleurs, c'est un point essentiel de son esthétisme. La couleur la plus représentative des Coréens est le blanc. En effet, ils ont une affection toute particulière pour cette couleur qui offre un contraste parfait avec leurs cheveux noirs, c'est pourquoi ils étaient surnommés "Le peuple vêtu de blanc". Pour les Coréens, cette couleur et synonyme de pureté liée à la nature et au spirituel.
L'association de couleurs vives, notamment les couleurs primaires, est aussi caractéristique du Hanbok, en particulier au sein des classes dirigeantes. Bien sûr, en adéquation avec les valeurs confucéennes, les couleurs choisies évoquaient également le statut de l'individu. Par exemple, il pouvait indiquer le statut marital de la femme. Ainsi, une jeune femme non mariée portait un Jeogori (veste) jaune accompagné d'une Chima (jupe) rouge carmin, pourpre. Une femme mariée portait un Jeogori jaune et une Chima bleue. Par conséquent, la jeune mariée porte un Hanbok vert et rouge lors de son mariage tandis que sa mère porte un ensemble dans les tons roses et la mère de son conjoint un Hanbok bleu.
Enfin, de nombreux symboles pouvaient aussi être présents sur le Hanbok, notamment les caractères chinois de la longévité et de la bonne fortune, ou encore certains animaux emblématiques tels que le dragon, le phénix, la grue et le tigre au sein des plus hautes classes de la société.
Actuellement, le Hanbok traditionnel n'est plus porté au quotidien. Cependant, il occupe toujours une place de choix dans la vie des Coréens. En effet, il continue d'être revêtu lors d'occasions spéciales pour Seollal et Chuseok (2 fêtes traditionnelles coréennes), en particulier par les personnes âgées et au sein des familles les plus traditionalistes. Également, les jeunes mariés portent le Hanbok traditionnel afin de saluer les membres de leurs familles, surtout les anciens.
Revêtir la tenue emblématique de la Corée lors de son séjour et vraiment une expérience unique ! Pour environ 20 000 wons, soit 15€, vous pouvez louer un Hanbok pour 4 heures aux nombreuses boutiques de location à proximité des lieux historiques. Aussi, vous pourrez entrer dans tous les palais gratuitement ! Parfait pour prendre des photos dans un décor d’époque.
Style d'aujourd'hui
Aujourd'hui, la mode coréenne est très importante pour les Coréens. Ces dernières années, la mode et la beauté contemporaines ont pris leur envol en Corée. S’inspirant quelque peu des tendances occidentales, la K-Beauty et la K-Fashion sont rapidement devenues un aspect unique de la culture sud-coréenne.
Il existe plusieurs types de styles :
- Le Streetwear : le style le plus courant, ce sont des vêtements oversize avec une utilisation des couleurs qui sont néons. Les accessoires font partis intégrante du style comme la casquette, les chaînes, les baskets originaux.
- Le cute style : c'est un style plutôt "délicat" avec des motifs, il est principalement composé de jupe, chemisier, bijoux raffinés avec une utilisation de couleurs claires (rose et beige).
- Le classy style : ce sont des ensembles avec un pantalon, un blazer, des chaussures à talons. Ce style peut être perçu comme très professionnel.
- Le Kpop style : la Kpop s'approprie quasiment tous les styles sauf que c'est un niveau différent. Comme par exemple, rajouter des accessoires plus frappants, changer les couleurs et matières du tissu. Il faut noter que c'est un habit de scène et pas une tenue à porter au quotidien.